Vous parlez couramment la qualité ?

Qu'est-ce que la qualité a à voir avec les langues ? Ákos Takács le sait : beaucoup de choses ! Takács est Head of Global Technology and Supply Chain Quality et vit avec sa famille sur le site hongrois de Balluff à Veszprém. Il ne communique pas seulement avec ses collègues dans sa langue maternelle, le hongrois, mais il parle aussi couramment l'allemand et l'anglais. Et il parle la langue du développement, des achats, de la production et de la logistique. Tous ces domaines parlent leur propre langue et le quadragénaire doit les comprendre tous. Car sa mission est de répondre aux exigences de qualité de l'entreprise.

Après des études d'ingénieur industriel à l'université de Veszprém, Takács a rejoint l'équipementier automobile français Valeo à l'usine de Veszprém. Sur un total de douze ans, il a travaillé plus de dix ans dans la gestion de la qualité. D'abord comme ingénieur, puis comme coordinateur et enfin comme directeur de la qualité de l'usine. "Après douze ans chez mon ancien employeur, je me suis dit qu'il était temps de passer à autre chose", explique Takács. "À l'époque, je ne savais pas encore où un nouveau défi allait me mener".

Le lieu "magique

En 2017, Ákos Takács a rejoint Balluff. Pour lui, c'était un coup de chance. En effet, la chance d'obtenir un emploi chez Balluff sur le site hongrois, qui correspondait exactement à ses qualifications, ne se présentait pas tous les jours. "Balluff était pour nous à Veszprém ce lieu 'magique' - une entreprise familiale allemande et en plus dans un secteur très orienté vers l'avenir. On n'y entrait pas si facilement. Tout le monde voulait y travailler. J'ai donc été très heureux de pouvoir occuper le poste de directeur d'usine Qualité chez Balluff Elektronika Kft." Là, Takács a dirigé une équipe d'environ 30 collègues, tous dévoués à la qualité des produits Balluff : De l'obtention des autorisations des clients, au traitement des réclamations ou des défauts chez les fournisseurs, en passant par la réalisation d'audits qualité externes et internes ou de tests de produits dans le laboratoire d'essai, le champ d'action étant vaste.

Penser la qualité de manière globale

Dans les projets et la production, on parle souvent du "triangle magique", qui se compose des trois dimensions temps, coûts et qualité. Tous les aspects n'ont pas la même importance pour chaque client. "C'est pourquoi il est extrêmement important d'adopter une approche globale de la gestion de la qualité", affirme Takács avec assurance. En tant que directeur de la qualité, il était responsable de la qualité des produits. La garantie de la qualité dans les usines de production ne faisait pas partie de ses responsabilités. Cette tâche relevait de la chaîne d'approvisionnement. "Il y avait donc des collègues qui veillaient surtout à la qualité des produits et d'autres qui regardaient la qualité des processus", résume Takács à propos de la division organisationnelle. "Je venais d'un autre monde et j'étais convaincu que cette séparation n'existait pas en réalité. Il faut avoir une vue d'ensemble complète".

S'améliorer en permanence

S'améliorer sans cesse, que ce soit dans le cadre professionnel ou privé : pour Takács, c'est la plus grande motivation. Le fait que cet ingénieur commercial soit discipliné apparaît clairement lorsqu'on parle avec lui de son hobby. Takács a grandi tout près du lac Balaton. Cette destination très prisée des touristes, située au sud de Veszprém, et cette région aux paysages magnifiques constituent le décor et la base de sa passion sportive : le triathlon. Un jour, il a accompagné un ami à un triathlon. "Une fois que l'on a participé à un tel événement, on est captivé", s'enthousiasme Takács. "La compétition a duré toute la journée, mais je ne peux pas dire combien de fois j'ai eu la chair de poule. Tant d'athlètes qui donnent tous le maximum. Les membres de la famille, les amis et les supporters qui vous encouragent". Cette expérience s'est transformée en passion : Takács est un triathlète actif, passionné par la compétition.

Takács tire une grande force de son entraînement. Il se fixe un objectif et s'entraîne tous les jours. En tant que père de famille, il prend du temps quand la famille dort, c'est-à-dire tôt le matin ou pendant que les enfants font la sieste. Chaque jour, il s'améliore ainsi un peu plus et atteint ensuite son objectif à long terme comme une certaine distance ou un certain temps. Entre-temps, il a déjà participé à plus de dix compétitions. Sa dernière compétition a eu lieu à Hambourg : l'Ironman European Championship avec un temps de 11,5 heures.

Un rôle mondial

Aujourd'hui, Takács travaille toujours ou plutôt à nouveau sur le site de Veszprém. Mais dans un tout nouveau rôle : en tant que directeur de la qualité, il est aujourd'hui responsable de la qualité au niveau mondial. Son équipe internationale ne s'occupe pas seulement de la qualité des produits, mais aussi de la qualité des processus de production, des systèmes de gestion, des tests de produits et de la qualité des fournisseurs. "Nous couvrons ainsi tout le spectre et considérons la qualité de manière globale", explique le quadragénaire. "Il me tient à cœur que nous ne pensions pas en silos, mais que nous travaillions de manière intégrée". La restructuration de la gestion de la qualité a également donné naissance à une nouvelle manière de diriger - non pas depuis Neuhausen, mais pensée globalement.

Une opportunité énorme

Fin 2017, la direction de Balluff l'a approché et lui a proposé un nouveau poste avec une responsabilité globale. Celui-ci était toutefois prévu à Neuhausen, sur le site principal. Pour ce père de deux enfants, ce poste représentait une opportunité à la fois technique et professionnelle. Pour la famille, le déménagement aurait donc signifié de grands changements. À l'époque, sa fille avait deux ans et son fils cinq ans. À cette époque, Balluff connaissait une réorientation organisationnelle : au sein de la division Technology, la qualité était repensée chez Balluff. "Ma famille et moi avons profité de la période de Noël pour réfléchir à cette opportunité. Après avoir bien réfléchi et avec l'aide de ma famille, j'ai décidé d'accepter le poste", raconte Takács. "C'était une chance énorme pour nos enfants de découvrir une nouvelle culture et une nouvelle langue. Mais bien sûr, nous étions aussi inquiets. Loin du reste de la famille et un nouveau départ complet. Nous nous sommes posé la question : "Comment allons-nous faire ?

La réponse : avec beaucoup de soutien ! Le déménagement s'est déroulé sans problème. "C'est là que l'on a pu constater une fois de plus que Balluff est une véritable entreprise familiale. Les collègues ont apporté leur soutien partout : Recherche de logement, déménagement, cours de langue et même l'accueil à Neuhausen. C'était vraiment très positif". En avril 2018, c'est d'abord le père de famille qui s'est installé en Allemagne. Puis, pendant les vacances d'été, la famille a suivi.

Il jette un regard joyeux sur cette période. Au total, la famille a vécu deux ans et un mois en Allemagne. Le fils a commencé la première classe. Il a tout appris en allemand : la lecture, l'écriture et le calcul. La famille a rapidement pris pied et a noué des amitiés qui sont encore entretenues aujourd'hui. À intervalles réguliers, toute la famille était embarquée dans la voiture et neuf heures plus tard, ils étaient au lac Balaton et pouvaient passer du temps avec leurs amis et leur famille.

Frontières fermées - Balluff ouvert

La qualité est un travail d'équipe

De retour à Veszprém, Takács a pu être proche de sa famille tout en continuant à façonner la culture de la qualité de Balluff avec une équipe d'une centaine de personnes. "Être qualiticien est motivant. On coordonne les différents domaines et on amène les gens à se parler", explique Takács pour décrire sa vision de la profession. "Si nous avons un problème ou une anomalie, le qualiticien ici ne peut généralement rien faire seul : J'ai besoin d'un ingénieur industriel, d'un développeur, de collègues de la ligne... seul, je ne peux rien faire. Cette notion d'équipe me plaît énormément".

Écouter, comprendre et parler ensemble sont des compétences importantes pour un vrai qualiticien. Le fait que Takács parle plusieurs langues est bien sûr un avantage. "Le hongrois est une langue qui n'est parlée que par quelques personnes. C'est pourquoi j'ai toujours été fasciné par l'apprentissage de nouvelles langues". Cela a commencé dès l'école primaire. Par chance, il avait une enseignante de langue maternelle allemande. Dès le début, elle n'a pas prononcé un seul mot en hongrois avec les enfants. "C'était toujours si passionnant pour moi quand j'étais enfant. La grammaire, le vocabulaire et les nombreux dialectes différents me fascinent".

De sa motivation à apprendre sans cesse de nouvelles choses et de son ouverture à d'autres cultures, Takács tire également beaucoup pour son travail quotidien. En Hongrie, il existe un proverbe qui illustre la vision des langues de Takács : "Plus tu parles de langues, plus tu es humain". Appliqué à son travail chez Balluff, cela doit signifier : "Plus tu sais ce que la qualité signifie pour les différents secteurs de l'entreprise, plus une culture de la qualité uniforme peut se développer dans toute l'entreprise". Oui, Ákos Takács parle les langues de la qualité.